HADIZA AMADOU MAIGA: UNE MÈRE TERESA EN HERBE

Thu 19, Apr 2018 06:04 0 Share:

Le fait de servir dans le privé au lieu de l’Etat était un choix qui s’était imposé à moi. En effet, une banque de la place a demandé le meilleur élève de chaque établissement pour un concours et mon école m’avait proposé. C’était juste après mon BTS. C’est ainsi que débuta ma carrière dans le privé.

A propos

Moi c’est Hadiza Amadou Maiga. Je suis née a Tchirozerine, ma mère est touaregue et mon père sonrai . Je suis  très fière de mon brassage ethnique. J’ai passé mon enfance jusqu’au collège a Tchirozerine ensuite j’ai fait le lycée municipal de Niamey. Apres mon bac je me suis inscrite a l Institut Africain de Technologie (IAT) pour la filiere banque finance. J’ai trente (30) ans je suis mère d’un garçon de quatre (4) ans et demi. J’ai une licence en banque finance et un master en gestion des projets mais je me suis reconvertie en styliste juste après mon master.

Ambition

 Je suis certes jeune mais je pense que avoir de l’ambition, vouloir réussir dans ce qu’on fait n’est pas une question d’âge.  Mais plutôt une affaire de personnalité de chacun. Jai toujours aimé le contact avec les gens, aller vers les gens apprendre et partager. Mon brassage ethnique fait que l’amour de la culture devient une seconde nature pour moi. Je n’ai pas hésité un seul instant quand des artistes de la place avaient besoin de moi. Y en a d’autres c’est moi même qui vais vers eux. Comme vous le dites, j’œuvre effectivement a la fois comme couturière, nous aidons également les femmes à se prendre en charge en les formant pour avoir des activités génératrices de revenus (AGR) et nous intervenons aussi  dans les orphelinats.  Je fais le suivi de certains orphelinats à Niamey a travers des dons alimentaires, médicaux ou par l’organisation des ateliers récréatifs dans leur centre. De fois on nous appelle pour des soins en urgence de certains orphelins pour leur évacuation ou prise en charge de l’hospitalisation. Et comme je suis du domaine de la culture, j’ai aidé beaucoup d artistes pour l’élaboration de leur clip vu toutes les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Je gère aussi plus de 87 groupement féminins a travers des AGR ou les femmes se regroupent et forment des petites entités. Nous les aidons a travers des petits prêts (sans intérêt). Nous leur faisons des formations (culinaire, artistique, domestique…),  l’objectif étant que chaque femme en 6 mois se retrouve avec au moins 5 métiers qu’elle aura appris pour se débrouiller dans la vie.

Histoire

M’occuper des orphelins en fait c’est venu naturellement. Je me rappelle ma première action envers les orphelinats c’était il y a huit (8) ans,  j’étais encore a l’école. Un ami a eu un accident. Nous étions la a attendre qu’il sorte et il y a des sœurs qui étaient venues a l’hôpital avec un enfant de quatre (4) ans. 

C’était insupportable à  voir comment ce petit   était brulé. Notre ami était sorti mais avec mes camarades de classe, on était resté jusqu’au bout pour voir comment le petit allait s’en sortir. Hamdoulillah ! Tout s’était bien passé. La semaine d’après on est allé le voir dans cet orphelinat. Ainsi de suite,  après quelques visites  j’ai pris gout à visiter les orphelinats. Et c’est ainsi aujourd’hui que j’essaie d’accompagner dans la mesure du possible ces enfants en situation de détresse à retrouver un peu de joie. Ces enfants privés à vie  par le destin de la chaleur de leurs parents. Ces enfants qui ont le droit a devenir des personnes jouissant de leurs pleins droits.

Source: http://www.nigerinter.com/2015/05/hadiza-maiga-une-mere-teresa-en-herbe/